samedi 14 novembre 2009

Le Souk de Jemaa des Oulad Mohamed

Sur le chemin de La forêt d'El Khatouat, nous arrêtons notre carrosse dans le petit village de Souk Jemaa des Oulad Mohamed.
Un village qui se résume à une mosquée et une boutique.L' école pour Awan se fait lorsque nous en trouvons le temps, dans des conditions pas toujours évidentes...


















Entourés de montagne, nous avons fait une ballade sympa.



















Comme son nom l'indique, il s'y tient chaque vendredi un souk, où viennent de tous les villages alentours des marchands et acheteurs, dès quatre heures du matin.
Et comme nous avons de la chance,(sauf pour le bruit de l'installation du souk) nous sommes sur place lors de son déroulement.
Le maréchal ferrant se déplace ici chaque semaine, il s'occupera donc de notre mulet qui en a bien besoin.













Les quatre fers et un quart d'heure de travail d'un geste rapide et assuré pour la modique somme de 40 dirhams, soit 4 euros! ...






















Nous allons faire un tour dans le souk, où nous ne verrons pas de touristes.
A travers les quelques photos ci dessous, vous aurez une idée de ce que sont les marchés locaux, sans les normes d'hygiène de chez nous, mais avec une authenticité que nous avons, en France perdue depuis longtemps.

























Un forgeron travaille à même le sol, les oeufs frais sont vendus avec un peu de paille et un sac plastique en guise de boite à oeufs !...






















La viande en vente directement sur une table de bois.

Les coiffeurs sont à l'œuvre, ainsi que les arracheurs de dents.
Le sel gemme en blocs ou broyé, etc...




















Nous ne pourrons par contre pas retranscrire cette ambiance particulière qui règne ici, les odeurs et les sons ne sont que pour nous...

A la campagne

Depuis le plateau des phosphates(Ben Ahmed), notre escorte policière s'est allégée et le paysage s'est métamorphosé.
Offrant à nous une multitude de petites montagnes plus ou moins arborées ou plus ou moins minérales réjouissant enfin notre regard.
L'habitat est dispersé et on y pratique l'élevage ovin.
Nous commençons à nous habituer à notre mulet, même si nous avons eu quelques frayeurs dans des côtes difficiles, car nos freins étaient défectueux, et le mulet un peu à bout de souffle...
Parfois, le mulet fait "sa tête de mule", et au lieu d'avancer là où nous voulons aller, lui décide de reculer dans un fossé profond...(par exemple!...)
Même si il semble n'y avoir personne à l'horizon,il y a fort heureusement pour nous, toujours une âme secourable qui apparaît.






Les zones où nous entrons, sont à l'écart des lieux touristiques, et peu d'Européens s'y risquent, en famille et encore moins avec ce mode de transport.
















Le soir venu, lorsque le campement est monté sous des regards nombreux et curieux, la population se bat littéralement pour nous offrir le couvert, voir le gîte, ce qui parfois nous amène à manger deux fois, pour faire plaisir.

Notre petite famille d'une part et notre moyen de locomotion d'autre part, nous mènent au coeur de leur vie et éveille une très forte curiosité à notre égard.

La population locale est d'une extrême sollicitude envers nous, ils voudraient tout faire à notre place, mais parfois, on a l'impression qu'ils nous estiment incompétents pour toute tâche, même pour l'éducation de nos enfants...
Nous devons alors ravaler notre fierté et souvent les laisser faire à leur guise...de toutes façons, tant d'attention et de gentillesse est inexprimable et restera incompréhensible pour un européen

Quelques difficultés

Bonjour à tous!!

Comme nous avons décidé d'emprunter les routes de montage, très rapidement, nous avons pu nous rendre compte que le carrosse est trop lourd à tirer( dans les côtes)pour une seule mule, qui en plus n'est pas un foudre de guerre...

En conséquence, trois solutions s'offrent à nous :

1 Abandonner le carrosse pour une petite carriole plus légère(mais les trois semaines d'attente pour l'obtenir à Settat ne nous incitent pas à choisir cette solution...)

2 Aider la mule en lui procurant un compagnon

3 Quitter les montagnes et retourner sur les plateaux monotones et battus par les vents.

Vous vous douterez donc de notre choix...
C'est la deuxième solution que nous avons retenue et c'est pour cette raison que nous sommes venus à Khouribga aujourd'hui, car ici se tient le dimanche, un souk aux bestiaux.
Nous espérons y trouver un deuxième animal demain.

mardi 10 novembre 2009

Des nouvelles!!!
















Nous sommes désolés de vous avoir laissés en haleine si longtemps mais il n'y a pas de cyber cafés dans les campagnes.
En effet, vous comprendrez donc que nos péripéties se sont arrangées :
Ahmed a résolu nos problèmes,
Nous avons pris la piste depuis jeudi dernier de Settat, avec un nouveau mulet, tres gentil, et un carrossa, enfin terminé...















Nous avons pour commencer choisi d'arpenter les pistes, mais après quelques difficultés pour faire avancer notre mulet dans des côtes caillouteuse et difficiles, nous avons décidé d'emprunter les routes communales, plus faciles et ayant l'avantage d'être indiquées sur notre carte...
La campagne ici, est très vallonnée, avec parfois de fortes pentes pour la mule, ce qui nous donne une moyenne journalière de cinq à dix km, autant dire que nous avons le temps de voir le paysage.
Les culture s'étendent sur des centaines de kilomètres carrés, battus par les vents, et l'arrivée dans les douars rompt un petit peu la monotonie de ces grands espaces.
Grâce aux pompes d'irrigation, on peut voir dans les douars, de nombreuses cultures vivrières, carottes patates, navets, fenouil, patates douces, coriandre, aubergines, etc...
En ce moment, c'est aussi la pleine saisons de la récolte des olives, récoltés manuellement, par les familles entières.
Nous avons aussi le plaisir de pouvoir déguster des figues directement sur les arbres, lors de nos trajets sur les pistes.
L'accueil dans les campagnes est merveilleux, lorsque nous nous arrêtons dans un"douar"(petit village en arabe), nous nous voyons proposer un thé à la menthe, et un repas copieux, pour nous ainsi que pour le mulet.














Nous sommes parvenus aujourd'hui à Ben ahmed, après quelques difficultés avec la police locale, lorsqu'hier soir, nous avons voulu camper, comme d'habitude, à côté d'une ferme.
Un chef de brigade, nommé ici un Caïd, voulait, pour notre sécurité, que nous dormions ailleurs .
Comme nous venions de passer un bon moment à poser notre campement, notre refus de changer d'endroit étant catégorique, il 'est énérvé, prétextant son devoir d'assurer notre sécurité...
C'est ainsi que nous avons dû, pour cette nuit, dormir chez l'habitant, et qu'ensuite, le lendemain, nous avons été quasiment escortés par la gendarmerie locale, jusqu'à Ben Ahmed, d'où nous vous écrivons aujourd'hui...
D'ailleurs, en ce moment même, ils sont dehors, un certain nombre à nous surveiller gentiment...
Cet exces de protection envers nous, devient assez pesant, et nous avons hâte de quitter cette zone, pour nous retrouver, au calme, dans des zones plus sauvages, plus libres...
Notre prochaine destination, est donc "Les forêts de la région de El Khatouat".
Et soyez patients pour les prochaines nouvelles...