L'aventure suit son cours

Nous continuons maintenant lentement notre route vers Azrou.
En chemin, nous avons hélas eu la chance d'expérimenter les joies d'une nuit sous la pluie.
Nous nous réjouissons pour les paysans qui attendaient la pluie depuis deux mois, mais, frigorifiés, nous acceptons de bon coeur l'hospitalité au village de Sebt Aït Rahou, et laissons tente et carrosse sécher dans le garage.

Ce n'est que le lendemain après avoir rechargé nos batteries, dans tous les sens du termes, lessive et rangement fait, que nous reprenons la route.
Après la traversée de l'Oued Grou, nous découvrons le pays berbère, plus montagneux et plus frais, surtout depuis l'arrivée de la dépression.

Les Berbères sont les premiers habitants du Maroc anciennement nommé la Berberie.
Ceux ci étaient animistes avant l'arrivée des Arabes et de la religion musulmane.
Au Maroc, trois berbères différents sont parlés, dans trois régions différentes :
Le Berbère du Rif
L' Amazigh du Zaïane
Le Tashelhite du Souss.
Ces trois langues ont la même racine mais ont un vocabulaire différent.


Nous voilà aujourd'hui au village de Moulay Bouazza, et comme d'habitude à notre arrivée dans une nouvelle province, nous sommes accueillis par le Caïd, qui, sans trop nous donner le choix, nous "sécurise"...
C'est à dire qu'il se sent obligé d'assurer la sécurité de nos biens et personnes.
Cette situation nous pesait au début, car nous la ressentions comme une atteinte à nos libertés, mais il est impossible, en tant que touristes, de passer outre.
Nous nous en faisons d'autant plus une raison que cela ne se produit qu'à notre arrivée dans une nouvelle région.