vendredi 30 octobre 2009

Retour à Settat

Nous sommes revenus à Settat.
Ce matin, après un copieux petit déjeuner citadin (les boulangers font ici de très bons « petits pains » se sont de simples petits pains au lait agrémentés d’un tout petit morceau de chocolat), nous voilà partis pour aller voir l’avancée de la fabrication de notre roulotte, appelée ici, l’carrossa en arabe.
Le plus gros du travail est fait :
Le châssis, les roues, le sol en tôle.













Restent donc les finitions :
Les bancs, les arceaux du toit, et le coffre arrière.
Il va falloir à notre soudeur encore quelques jours apparemment et nous sommes impatients…mais le travail avance ! C’est l’essentiel !
Voici quelques photos des enfants autour de nous.











La guitare bidon, entièrement réalisée à la main ! ...









Retournement de situation

Notre aventure n’en aurait pas été une sans quelques petites difficultés…
Après être allés voir notre « carrossa », nous partons à pieds pour aller voir comment va notre mulet, là où nous l’avons laissé lorsque nous l’avons acheté, chez un gardien d’animaux, à deux pas de chez notre soudeur.
Le mulet, après dix jours dans un box, au calme, est toujours « sur l’œil » comme on dit d’un cheval ayant très peur, qui est sur ses gardes.
Très craintif , très difficile à approcher…
Nous nous disons qu’il va s’habituer à nous, mais la première approche n’est pas facile du tout. Il recule dès qu’on l’approche, tente de botter, il a très peur de l’homme…
Le gardien des bêtes ne parle pas un mot de français mais par chance, un voisin arrive et nous aide à communiquer.
Nous apprenons donc que ce mulet est méchant et craintif, pas docile et que nous aurons de très grosses difficultés à l’atteler, que le prix d’un tel animal n’excède pas 6000 dirhams et donc qu’à notre grande surprise, nous l’avons payé deux fois trop cher…(vous calculerez donc 12000 dirhams, soit quand même 1200 euros, et oui, à nous aussi, ça ne nous semblait pas donné !…)
Nous voilà donc malgré nous, victimes de notre impatience d’européens, de notre trop grande confiance dans les intermédiaires qui semblaient vouloir nous aider à ne pas nous faire arnaquer…

Que faire maintenant?…
Nous sommes propriétaires d’un mulet qui ne nous convient pas.
Nous l’avons acheté il y a treize jours, au souk du samedi.
Le vendeur nous avait dit :
« Si le mulet ne vous satisfait pas, je vous en donne ma garantie pour quinze jours ! »
Dans deux jours il y a le souk à nouveau.
Il nous faut appeler le marchand de bestiaux.
Problème, tiendra -t-il sa parole ?
Voudra-t-il nous l’échanger ?
Nous rembourser ?

Nous nous voyons un peu désemparés, accablés par la chaleur de midi, à l’ombre d’une charrette au repos, regardant de côté le mulet.

Quel suspense insoutenable !…
Suite prochainement…

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